Tout à fait d'accord avec toi Wolfen, à la différence que je ne trouve pas que l'ambiance des concours soit déplorable (les c... sont en minorité et qu'ils y restent), au contraire, quand on voit les concurrents de III s'applaudir quand un exercice est bien exécuté et échanger leurs méthodes de travail... C'est encore un petit monde où on est content de revoir des têtes connues et de faire un concours ensembles.
J'ai un parcours un peu inversé en obé : depuis 2000, j'ai suivi ma coach de l'époque jusqu'au championnat de France et au championnat du monde et j'ai assisté à tous les concours et les entraînements de cette copine et de mon bonhomme. J'ai été plusieurs fois secrétaire et ensuite commissaire. Je conduis depuis peu. J'ai donc d'abord connu la théorie (les exercices des différentes classes et le règlement) avant de m'y mettre avec mon chien.
Je ne dirais pas que la discipline obé se meurt parce que dans notre régionale, pour qu'elle s'éteigne, il faudrait déjà qu'elle décolle (nous n'avons que 3 concours à l'année faute de concurrents). Mise à part les brevets et quelques I, il y a peu de II et un seul III. C'est difficile de motiver de nouvelles personnes à pratiquer quand dans les moeurs "l'obé, c'est chiant". Elle a évolué, les chiens performants d'avant ne passeraient pas maintenant, du fait de leur manque de joie, et comme tu dis, c'est là que ça devient intéressant et aussi plus complexe. Pour le côté "joie du chien" et "harmonie avec son maître", le règlement est bien mieux à mon goût. Mon coach au club et responsable régional (personne ne voulait le faire

), nous fait travailler comme en agility (d'ailleurs je pratique les 2, et lors d'un concours jumelé, je ne suis pas sure que mon toutou, encore débutant en obé, fasse du bon boulot avec de l'agility à côté

). Motivation, motivation et re-motivation et ben, on s'éclate et nos chiens aussi. Un obéisseur en III d'un autre club est venu nous voir et à aimer notre entraînement, des chiens vraiment joyeux au boulot (la plupart débutent). Je me rend compte que nous avons de la chance d'avoir une personne qui sait de quoi elle parle, qui a une certaine expérience (avec des chiens très différents) et qui en plus, se pose tout le temps des questions pour s'adapter aux différentes races de chiens et à leurs propriétaires. Ce n'est pas forcément le cas dans les autres clubs où soit les gens travaillent tous seuls et là, c'est vraiment dur d'y arriver, ou ils sont entraînés par des personnes ne connaissant pas l'obé et pratiquant une tout autre discipline qui n'est pas forcément compatible avec l'obé (je ne critique pas, c'est une constatation et du bénévolat).
Surnoter la classe I n'est peut être pas la solution parce que les gens déchantent en II, c'est déjà ce qui se passe en Brevet, quand un juge met un 99/100, les gens pensent que c'est gagné, et ils se fautrent en I, ce qui n'est pas des plus motivants. Le brevet, qui ne date pas du début, a été créé pour les personnes qui souhaitaient plus que ce qu'ils faisaient à l'éducation. En I, on rentre vraiment dans la discipline, les exercices sont un peu plus compliqués, c'est normal d'avoir un autre jugement, un peu plus sévère, c'est une progression logique.
Notre coach nous demande dès le départ de la rigueur, nous conducteurs, même s'il ne veut pas faire de nous des champions du monde. Il n'y a rien de mieux, même en Brevet, qu'un beau parcours. Quand on pratique une discipline, il faut le faire avec sérieux, connaître son règlement et aussi les points qui partent. Ca n'empêche qu'en concours, si on a un 0, le principal est qu'on est bien conduit, après un chien reste un chien, on regarde plutôt le côté positif et on fera mieux la prochaine fois.
L'esprit d'équipe est important, ainsi qu'une bonne ambiance, nous n'avons pas le coach d'un côté et les élèves de l'autre. Chacun peut participer à l'entraînement de l'autre, donner son avis, parce que les erreurs que fait celui qui passe, on les fait aussi, on apprend beaucoup.
Si on veut que l'obé soit reconnue et qu'on arrête de nous prendre pour des bouffons (combien de fois je l'ai entendu de la part d'autres compétiteurs), on ne doit pas se contenter d'à peu près, on doit être carré.
Le truc vraiment dommage est l'ordre des exercices qui est toujours le même. Pourquoi ne pas les tirer au sort ?
Enfin, l'obé belge a l'air vraiment intéressante, très variée d'après ce que j'ai vu des vidéos, on devrait en prendre de la graine en France.
Je ne sais pas si j'ai "l'esprit d'obé", je veux plutôt prendre du plaisir avec mon chien en pratiquant une discipline et s'il y a un résultat à la clef, c'est génial, on sera récompensé des heures de travail sur le terrain. Et pourquoi pas un jour, dépasser le "maître"

(on peut toujours rêver), ça serait sa fierté de coach.
Désolée pour le pavé
