Remise en question des connaissances
Posté : 27 oct. 2005, 17:53
J'ai assisté la semaine dernière à deux conférences. L'une portait sur la gestion de l'agressivité canine et l'autre sur la socio-biologie du chien. La philosophie sur laquelle s'appuyait le conférencier est tirée des nouvelles connaissances en éthologie canine (voir R. Coppinger entre autres auteurs). Tous les repères comportementaux habituels qui s'appuient sur la ''supposée'' existence hiérarchique entre humain et chien sont niés. C'est à dire que cette nouvelle avancée scientifique prouve l'inutilité de se baser sur une relation hiérarchique entre l'humain et le chien. Pratico pratique cela signifie que le fait de faire manger le chien après soi, le faire sortir (ou entrer dans un lieu) derrière soi, l'interdiction du monopole des endroits passants, bref, toute la panoplie hiérarchique que l'on connait n'a réellement aucun impact sur le chien et augmente la difficulté relationnelle plus qu'autre chose. Alors le principe directeur de ''tu dois être chef de meute'' ne signifie plus rien. Bien entendu, les principes d'approche et de cohabitation avec l'animal sont très différents, mais il semble qu'ils soient encore plus efficaces. Par exemple, l'avènement du clicker et son utilisation découlent de ces avancées scientifiques.
De plus, la théorie d'un lien loup-chien est abolie. Après 18 générations de socialisation du loup (effectué dans le Wolf Park), les scientifiques n'observent aucune évolution comportementale de la part du loup. Tandis que le chien démontre une souplesse et une variabilité du comportement qui ne peuvent être attribués ni de près, ni de loin, au loup. Le chien n'aurait jamais eu le loup pour origine. Peut-être un ancêtre commun tout au plus. La meute du loup est mieux comprise et diffère totalement de l'image que l'on s'en fait généralement et surtout lorsqu'on y fait référence en parlant du chien, cela constitue une aberration. Aussi le chien n'est pas classé dans la famille des prédateurs, ni dans la famille des carnivores.
Je sais, je sais, toutes ces nouvelles données boulversent. J'en suis à la révision de mon passé relationnel avec le chien et cela m'oblige à revoir mes approches dans la résolution de problème.
Je ne sais pas si ces données vous intéressent. En tout cas je désirais juste vous en faire part et peut-être en discuter. De toute façon, à plus ou moins long terme, les approches du chien, revues et remaniées, envahiront bientôt le monde de la cynophilie.
Ghy
De plus, la théorie d'un lien loup-chien est abolie. Après 18 générations de socialisation du loup (effectué dans le Wolf Park), les scientifiques n'observent aucune évolution comportementale de la part du loup. Tandis que le chien démontre une souplesse et une variabilité du comportement qui ne peuvent être attribués ni de près, ni de loin, au loup. Le chien n'aurait jamais eu le loup pour origine. Peut-être un ancêtre commun tout au plus. La meute du loup est mieux comprise et diffère totalement de l'image que l'on s'en fait généralement et surtout lorsqu'on y fait référence en parlant du chien, cela constitue une aberration. Aussi le chien n'est pas classé dans la famille des prédateurs, ni dans la famille des carnivores.
Je sais, je sais, toutes ces nouvelles données boulversent. J'en suis à la révision de mon passé relationnel avec le chien et cela m'oblige à revoir mes approches dans la résolution de problème.
Je ne sais pas si ces données vous intéressent. En tout cas je désirais juste vous en faire part et peut-être en discuter. De toute façon, à plus ou moins long terme, les approches du chien, revues et remaniées, envahiront bientôt le monde de la cynophilie.
Ghy