personellement il ne m apporte rien, mais pour ceux qui donne les croquettes ca peut apporter l information de base et surtout ca leur permet de choisir la marque en fonction des besoins...
Que faut-il penser des croquettes ?
dimanche 10 avril 2005, par Christopher Vock
Que penser des croquettes ?
Le chien partage la vie des humains. Nos ancêtres l’ont sans doute nourri différemment d’aujourd’hui. Cependant son appareil digestif est resté le même et le chien a le même goût que ses ancêtres sauvages. Il se nourrira toujours de viande, d’abats, de fruits et de plantes, riches en ferments, en vitamines et en sels minéraux. L’estomac du chien « contemporain » n’est pas plus fragile que celui du chien sauvage. Il ne faut pas penser que la plupart des nourritures commerciales sont mieux adaptées à l’estomac, aux intestins et au foie du chien.
Des biscuits pour chiens
Vers 1850, un céréalier anglais eut l’idée d’utiliser des excédents de céréales pour fabriquer des biscuits pour chiens. Ces biscuits remportèrent un grand succès comme récompenses, comme encouragements lors de dressages, comme provisions en cas de déplacement, etc. Vers la fin du XIXème siècle, c’est aux Etats-Unis que les biscuits firent leur apparition et leur fabrication devient rapidement une industrie prospère, le « dog food », accompagnée d’une publicité tapageuse.
Il y a une quarantaine d’années, les propriétaires de chiens nourrissaient leurs compagnons avec de la viande crue, des abats (foie et tripes), des légumes, du riz très cuit, ce qui satisfaisait tout le monde : chiens, éleveurs, propriétaires et vétérinaires.
Puis les biscuits made in USA inondèrent peu à peu le marché européen ; ce furent les croquettes à grand renfort de publicité. Les managers de publicité comprirent très vite que les jeunes vétérinaires aux études, les droguistes, les magasins spécialisés dans le commerce des animaux, les magasins de grande surface étaient des candidats rêvés pour promouvoir ces nouveaux aliments. La mode des croquettes était ainsi lancée par leur fabricant à grands coups de réclames, d’enquêtes auprès du public. Il a été facile de démontrer qu’une nourriture sèche, déshydratée, en sacs, prête à l’emploi... et une grande écuelle d’eau étaient l’aliment moderne par excellence, propre, rapide, ces dernières étant les deux qualités essentielles de l’homme moderne. Plus besoin d’aller à la boucherie, plus besoin de préparer une gamelle en se salissant les mains, plus besoin de découper de la viande, plus besoin de posséder un frigo et un congélateur. C’est nouveau, c’est new !
Et le chien ? Lui a-t-on demandé son avis ?
Que contiennent les croquettes ?
Des surplus de boucherie (viandes diverses, abats et graisses) dont la provenance est en principe contrôlée, des légumes de second choix, qui sont hachés, cuits, desséchés, des surplus de céréales moulues. On en fait une pâte, puis on incorpore des corps gras, des exhausteurs de goût chimiques, des vitamines de synthèse, des liants, des agents conservateurs, du sel. Les fabricants les plus soucieux testent la qualité de leurs produits sur les chiens de leurs propres chenils, analysent les crottent pour que leur consistance soit régulière.
Que peut-on alors reprocher aux croquettes ?
D’abord leur absence de ferments et de vitamines naturelles, qui sont détruits par la chaleur de la stérilisation, ce qui contribue à diminuer l’immunité du chien à l’égard des maladies infectieuses et chroniques, en particulier pour le bon fonctionnement des reins, du foie, des intestins. L’adjonction à hautes doses de vitamines de synthèse ne remplace pas les vitamines naturelles contenues dans la viande crue, dans les fruits et dans les légumes. Un excès de sel est nocif pour les reins et le cœur.
Les céréales et la farine en trop grande quantité dans les croquettes déséquilibre le pourcentage de protéines, ainsi que les adjonctions chimiques qui provoquent une tendance à l’obésité et à une mauvaise assimilation, qui est à l’origine des crampes et des arthrites.
La mode du self-service qui consiste à laisser au chien une quantité de croquettes à discrétion est le meilleur moyen de favoriser l’obésité, la dégénérescence graisseuse des organes avec le complément direct : essoufflement, fatigue du cœur et des articulations, troubles digestifs, espérance de vie diminuée. Les maladies dues à l’obésité sont les plus difficiles à traiter.
Il arrive que les chiens nourris de croquettes mangent les crottes des autres chiens ou du crottin de cheval ; cela indique des carences dans l’alimentation ; le chien cherche ainsi à récupérer les ferments, les vitamines, la flore intestinale qui lui manque. Le retour à une alimentation carnée fait disparaître ce déséquilibre. Relevons que les chiens alimentés exclusivement par une nourriture sèche sont plus fréquemment victimes de torsions d’estomac.
Posons-nous les questions suivantes :
Mon chien est-il une chose qu’on alimente toujours avec le même produit, comme on recharge la batterie d’un téléphone mobile ou est-il un être vivant qui aime la variété dans son alimentation ?
Dois-je condamner mon chien à toujours manger le même repas comme s’il n’avait ni goût, ni intelligence, ni flair, ni préférence ?
Mon chien nourri de croquettes est-il moins malade ? Se gratte-t-il moins ? Vit-il plus longtemps ? Son embonpoint est-il satisfaisant ?
Le nourrissage de mon chien est-il une préoccupation de bien faire pour moi ou n’ai-je pas le temps nécessaire à lui consacrer ?
Une alimentation fabriquée industriellement pour le chien peut-elle vraiment substituer une nourriture naturelle ?
Ne devrais-je pas changer complètement son alimentation et revenir à une alimentation carnée ?
Si ces questions vous concernent, vous aurez fait un bon pas dans la bonne direction pour le bien de votre chien.
Source : D’après E.Gay, client ANiFiT & éleveur de Bull Dogue français- 10.04.04 - Article paru dans Le Courrier des Bêtes no. 398 de la SVPA - avril 2004